BSA 650 Golden Flash 1957, restauration

Ce fameux trou est la mise à l'air du bas moteur, c'est donc normal que ça soit gras par les vapeurs d'huile qui graissent tout ce qui tourne dans ce carter avant de s'échapper par le système rotatif de mise à l'air qui débouche sur la gauche du moteur.

Jean luc et Foguy
Après vérification l’huile étant descendue dans le bas moteur quand le vilo tourne il en projette partout en particulier par le trou de la mise à l’air libre du carter alors que je pensais au départ que c’était la pompe qui fuyait.
Ce phénomène n’est pas inhabituel comme le rappelle Philippe en disant que c’est un grand classique des pompes à engrenage. (d’ailleurs j’ai ce même problème sur ma Commando).
Par contre je ne vois pas comment elle est réintégrée dans le réservoir d’huile peut-être par le  système rotatif d’évacuation des vapeurs d’huile que Gafauval m’a fait découvrir : je me demandais à quoi pouvait bien servir ce bidule.
En résumé STAR TWIN avais vu juste, je me suis bien em… pour étancher la pompe à huile alors qu’elle était innocente la pauvre, et d’ailleurs même si elle fuit un peu, à priori ce n’est pas tellement grave vu qu’elle va baigner dans l’huile provenant du bas moteur. ( Je me trompe ?) donc, single malt je ne vais pas envisager de pose de joint torique.
Enfin je ne peux résister au plaisir de vous montrer après traitement au gel NDA le carter de distrib. Pour du matos âgé de 60 ans n’est-il pas superbe ? En plus c’est une belle pièce de fonderie, il a dû se faire plaisir le gars qui a fait le moule : pas de CAO ni d’imprimante 3D à l’époque mais il y avait des gars qui savaient bosser !



Enfin un extracteur hautement sophistiqué made in momo pour l’extraction du pignon dynamo



Et enfin le produit miracle ...

L'huile est pompée dans la crépine dans le bas du carter sous le vilebrequin par le deuxième corps de pompe qui la renvoie vers le réservoir d'une part et vers le axes de culbuteur d’autre part. La sortie du tuyau qui débouche dans le réservoir d'huile est un peu aplatie pour que se génère une pression dans la dérivation vers les axes de culbuteur. En vrai il n'y a pas beaucoup d'huile qui va vers les culbuteurs mais ça suffit.

Comme je l'ai peut-être déjà évoqué, un produit en principe à destination agricole se montre très efficace pour décaper les carters. Cette culasse de 30 ans en atteste. Le produit est vendu 40€ les 5 L en GSB, mais lorsqu'on procède par trempage il est réutilisable sans fin. Le second avantage de cette méthode est que le liquide s'infiltre à l'intérieur des conduits inaccessibles, détruisant tous les dépôts quels qu'il soient, y compris la calamine qui adore les guides de soupapes. Les culbuteurs qui commençaient à gripper sur la rampe ont retrouvé leur mobilité sans avoir à procéder à un grattage mécanique qui est toujours risqué pour les pièces en mouvement.

Bien sur ce produit est malodorant et ne doit pas être inhalé, mais c'est le cas de beaucoup de liquides de nettoyage. L'odeur disparaît très vite après le passage du nettoyeur HP, il faut simplement travailler à l'extérieur.      

C'est une bonne idée le GRESYL !

J'ai effectivement quelques pièces à décapées et la vieille baignoire de ma grand mère fera l'affaire pour le trempage ...

Tu pense que je peux le faire ici ?

Avec une grande box à couvercle (ce que j'utilise) pas de problème pour le trempage. Ensuite pour rincer ça va être plus compliqué, je suppose qu'il faudrait passer par une station de lavage auto. Déjà en pavillon (IDF) je faisais gaffe aux voisins car ce produit daube pas mal, c'est son seul défaut mais il est toujours en vente ce qui prouve que dans son utilisation initiale il reste encore ce qui se fait de mieux.  Maintenant c'est plus simple avec un jardin de 800 m2 qui est le minimum dans mon nouveau quartier, le voisin le plus proche est à la bonne distance mais je prends quand-même des précautions car ici ils n'ont pas l'habitude d'être emmerdés. Ca me gonflait depuis belle lurette cette promiscuité nuisible au bricolage, mais pas que.

Grezil le produit pour désinfecter ?

foguy a écrit:Grezil le produit pour désinfecter ?

On dirait bien.
Surprenant, un produit désinfectant qui est aussi un nettoyant chimique performant.
Sans que cet usage de décapant soit indiqué par le fabricant.

gafauval a écrit:L'huile est pompée dans la crépine dans le bas du carter sous le vilebrequin par le deuxième corps de pompe qui la renvoie vers le réservoir d'une part et vers le axes de culbuteur d’autre part. La sortie du tuyau qui débouche dans le réservoir d'huile est un peu aplatie pour que se génère une pression dans la dérivation vers les axes de culbuteur. En vrai il n'y a pas beaucoup d'huile qui va vers les culbuteurs mais ça suffit.

Génial et très simple cette astuce de créer une perte de charge en aplatissant le tuyau. Je n'avais pas remarqué et ne comprenais pas comment les culbuteurs arrivaient à être alimentés.

Avec le gel NDA qui contient entre autres composants de l'acide chlorhydrique il faut se méfier et ne pas le laisser trop longtemps afin qu'il n'attaque pas l'alu. C'est efficace mais le Crésil non seulement revient moins cher, parait aussi efficace et ne semble pas attaquer le support : je vais essayer

Génial et très simple cette astuce de créer une perte de charge en aplatissant le tuyau. Je n'avais pas remarqué et ne comprenais pas comment les culbuteurs arrivaient à être alimentés.

Attention le tuyau de retour dans le réservoir d'huile est aplati et fermé en son extrémité.
Il y a un petit trou calibré sur le dessous du tuyau qui permet de voir si la pompe fonctionne bien.
Lors du démarrage du moteur il faut contrôler qu'il y a bien un retour d'huile (quand on y pense) sinon

@+JM.

Il y a eu plusieurs versions de graissage des culbus sur les A65, toutes basées sur le même principe. Piquage sur le retour à l'intérieur du réservoir, tuyau borgne avec petit trou calibré sur le côté près du bouchon (témoin de floc ! floc !)  Piquage dès la sortie du carter de distrib, pas d'étranglement dans le réservoir, la pression est probablement obtenue par la différence de hauteur de l'huile dans le circuit de retour. Une troisième version a existé avec piquage juste sous le réservoir, assez voisine de la précédente.

Le pseudo du crésyl :  Attila. La peinture qui avait résisté à 30 ans de service a pris cher sur ce coup là. L'intérieur du cache culbus comporte un déflecteur en tôle qui stabilise le recyclage des gaz vers le carbu Jusque là pas de problème sauf qu'il est soudé et donc inaccessible au nettoyage. Même motif, même punition, à moi le crésyl.  Je n'ai pas fait de photo de la merdasse que j'ai récupérée, dommage.      

Très efficace...
trop peut-être ?
Peut-être un produit à stocker avant qu’il soit interdit ?

Tout juste Auguste. Des gogols bruxellois qui n'ont jamais rien fait de leurs deux mains gauches il faut s'attendre à une connerie de ce genre. Le cas du glypho est un bon exemple de produit dont la dangerosité est principalement le fait d'utilisations inadéquates. Le mec qui pistole tous les jours des bagnoles sans son masque risque gros, pendant que mézigue le porte systématiquement pour peindre une aile ou un bidon tous les 10 ans. Ca ne rend pas immortel mais ça peut faire reculer la DLC